Ca y est: enfin un appel à candidature en vue d'une promotion !
Je n'y croyais plus.
Ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille, c'est que j'ai été avertie seulement deux heures avant le fameux "candidature à rentrer au plus tard pour le 15 juin à 12 heures".
Peu importe, j'ai rédigé ma lettre de candidature sans trop me poser de questions - elles sont venues bien après et les réponses aussi d'ailleurs.
J'ai envoyé le document par mail et par télécopie, pour plus de sécurité, vu le délai très très court qui m'était imparti.
J'ai appris, quelques jours plus tard, de la bouche de mon chef de service le pourquoi de cette information tardive.
"Mais voyons, ne cherche pas plus loin, on t'avait tout simplement oubliée"
Comment n'y avais-je pas songé plus tôt.
Cela fait plus de vingt ans qu'on m'oublie.
Qu'on me dépose comme un colis suspect dans les différents services.
Ne pas ouvrir, on ne sait pas ce que ce paquet contient...
(le paquet en question, c'est moi mais vous aviez compris)
Alors comme je suis une caisse douteuse, on me case quelque part dans un coin, bien à l'écart du passage direct des autres travailleurs.
C'est à moi de faire la démarche, chaque matin, pour signaler ma présence.
Et si, par hasard, je ne quitte pas ma chaise, dans mon antre, personne ne peut savoir si je suis présente ou pas.
- Ah tu étais là aujourd'hui ?
Oui, j'étais là mais que je sois là ou pas, quelle différence ?
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